Centraide Laurentides a été créé en 1962, par le Conseil de bien-être du diocèse de Saint-Jérôme sous le nom de la Fédération des Œuvres de charité. Lisez la fascinante histoire de Centraide Laurentides.
Une histoire qui change l’Histoire
Au tout début…
En 1962, le Conseil de bien-être du diocèse de Saint-Jérôme voit le jour afin de planifier le bien-être social et la santé à l’échelon diocésain. La même année, le Conseil met sur pied la Fédération des Œuvres de charité avec la mission d’enseigner la charité, d’encourager la charité et de l’organiser efficacement. Cette Fédération devient Centraide Laurentides en 1979.
Le premier congrès du Conseil de bien-être a lieu en 1963, à l’École Mgr-Frenette de Saint-Jérôme, sous la présidence du Dr. Marc Papineau, de Lachute. Les participants prennent alors connaissance du rapport de la première campagne de souscription de la Fédération des œuvres de charité. Présidée par M. Lucien G. Rolland, président de la Compagnie de papier Rolland, cette première campagne se chiffre à 81 650 $.
La sollicitation y a été organisée de porte en porte dans toutes les paroisses du diocèse. On compte également sur la contribution des employés de cinq entreprises industrielles, sur des dons d’entreprises et sur le soutien de petits commerces. Plus de la moitié de ces sommes seront redistribuées à la Société Saint-Vincent de Paul, aux Ouvroirs des Pauvres, à l’institut National Canadien pour les aveugles, au Service Familial et à la Société des Infirmières visiteuses.
Les années ‘70
De 1970 à 1979, les campagnes de la Fédération des Œuvres passent de 100 000 $ à 175 000 $. Pendant cette période, tout en continuant à soutenir les Saint-Vincent de Paul, la Fédération des Œuvres de charité mettra sur pied trois comptoirs d’entraide, à Saint-Jérôme, à Terrebonne et à Lachute. Son soutien ira également à des organismes tels que le CAPAR de Lachute, le Centre de la Famille de Saint-Jérôme, les groupes des Jean-Narrache, les Unité Domrémy de la région.
La Fédération des Œuvres de charité participera à la mise sur pied de nombreux organismes dont l’Auberge de Saint-Jérôme, le service régional des loisirs qui deviendra le Conseil régional des Loisirs des Laurentides, le Service d’économie familiale qui deviendra le Centre d’entraide Saint-Eustache. Il collaborera à l’implantation du Centre communautaire d’aide juridique, aujourd’hui le Bureau d’aide juridique de Saint-Jérôme.
Cette période est marquée par une intervention massive de l’État qui investit dans les services sociaux et de santé et intègre plusieurs services à son réseau… à un point tel qu’à son assemblée annuelle de 1979, les membres s’interrogent : « Que reste-t-il comme œuvres de charité aujourd’hui puisque les gouvernements semblent avoir tout pris à leur charge ? »
Les années ‘80
Les dix années qui suivent apportent une réponse non équivoque à cette question : les besoins augmentent à la même vitesse que l’augmentation du coût de la vie, du chômage, du nombre croissant de familles monoparentales. Pour contrer la crise économique, trouver des logements sociaux et des emplois, pour aider les femmes chefs de famille, les aînés et les personnes handicapées, les permanents et les bénévoles de Centraide Laurentides joignent leurs efforts à ceux des autres organismes de la communauté (clubs sociaux, paroisses, communautés religieuses) pour trouver des réponses aux besoins. C’est ainsi que sont nés La P’tite Épaule (aujourd’hui le Centre d’entraide Thérèse-de-Blainville), le Centre d’entraide Saint-Eustache (aujourd’hui, le Centre d’entraide Racine-Lavoie), le Comité d’action sociale de St-Joseph du Lac, les Habitations Grignon, la Maison d’Accueil de Prévost, pour n’en nommer que quelques-uns.
Parmi les organismes que Centraide Laurentides subventionne, grâce à la générosité de la population, on retrouve toujours les Saint-Vincent de Paul mais aussi d’autres groupes répondant aux besoins quotidiens des individus : Unité Domrémy, Regain de Vie, Soupe Café Rencontre, Centre de la Famille, Camp Ozanam, Camp Quatre-Saisons, Bureau de Parrainage Civique. En 1985, Centraide Laurentides publie, pour la première fois, un Répertoire des services communautaires.
Centraide Laurentides reçoit des appuis de plus en plus importants et les campagnes progressent. En 1989, les résultats de la campagne de souscription, présidée par Bernard Casavant, s’élèvent à 575 000 $. En 1986, on regroupe la campagne générale de sollicitation de porte à porte au printemps et la campagne auprès des employés des industries qui avait lieu à l’automne. La sollicitation porte-à-porte touche à sa fin pour être remplacée par une sollicitation postale… rendue possible par l’arrivée de l’informatique. C’est à cette période également que la structure du Cabinet de campagne, en usage actuellement par Centraide Laurentides, prend forme (divisions et zones sous-territoriales).
Les années ‘90
En 1990, une étude sur la pauvreté est menée. Elle est suivie d’un colloque sur « La pauvreté chez nous » réunissant 175 personnes et 88 organismes. On s’interroge sur les « nouveaux visages de la pauvreté, les actions à poursuivre et les nouvelles solutions à apporter ». Dans cette période de ralentissement économique, l’appauvrissement rejoint tout le monde. La charité chrétienne fait place à la solidarité humaine.
Ce colloque pose les jalons de toute l’action et des investissements de Centraide Laurentides dans les années 1990, à commencer par le renforcement d’un grand réseau d’aide alimentaire, le développement de centres d’entraide dans chacune des MRC du territoire, la promotion du bénévolat et le soutien accru aux initiatives qui aident les gens à se prendre en charge.
La campagne connaît une croissance fulgurante, particulièrement sous la présidence, en 1991, de M. Claude Beaulieu, président du Best Western Saint-Jérôme et de Beaulieu Sports Experts, qui la fait grimper de 23 %, ce qui permettra d’augmenter de 70 000 $ l’enveloppe de subventions aux organismes. L’approche de M. Beaulieu est efficace : « inviter les gens qui sont à l’aise à comprendre le sens profond d’une action qui vise à aider du monde à s’aider ! » En 1995, le premier million de $ est atteint. Et le deuxième l’est 9 ans plus tard, en 2004.
Les années 2000
Au tournant du siècle, Centraide Laurentides entame un processus de consultations de ses membres et de ses partenaires qui aboutit, en 2003, avec la formulation d’orientations stratégiques pour 2004-2009. Ces orientations concernent tous les domaines d’intervention de l’organisme : sa campagne, ses comptoirs, son attribution de fonds, son intervention dans la communauté, sa propre gouvernance. Centraide Laurentides a la capacité de mobiliser les ressources du milieu et c’est toujours à la construction d’une société d’entraide qu’il entend participer.
De tous les temps, Centraide Laurentides a été un levier que se donne la communauté pour venir en aide à ses citoyens en difficulté. En améliorant la qualité de vie des personnes qui la composent, la communauté travaille au renforcement de son propre tissu social.
Chroniques du 50e
En 2013, Centraide Laurentides soulignait son 50e anniversaire. Pour cette occasion, une quinzaine de chroniques ont été rédigées présentant des personnes et des événements qui ont marqué l’histoire de notre organisme. Les voici par ordre chronologique.