Publié le 5 juin 2023
Dans les dernières années, la question du coût abordable des logements est devenue un enjeu socioéconomique majeur, et ce, partout sur notre territoire. Les logements abordables et adéquats se font de plus en plus rares et cette situation a des effets négatifs sur la population. Lorsque les coûts du logement représentent une portion trop importante des revenus des ménages, les sommes disponibles pour les besoins essentiels complémentaires (nourriture, vêtements, transports, etc.) sont revues à la baisse. Il est maintenant reconnu que la difficulté ou l’incapacité à payer son logement est source d’anxiété et de dépression, et que ces états détériorent la santé mentale. L’instabilité résidentielle a également un impact majeur sur le développement des enfants, leur sentiment de sécurité, leur santé mentale, cognitive, socioaffective et physique.
Des logements inabordables peuvent aussi obliger les populations à habiter des demeures dont la qualité laisse à désirer ou dont la superficie est insuffisante pour le nombre d’occupants. Enfin, le prix trop élevé d’un loyer, et l’incapacité de payer qui en découle, peut, pour certaines personnes, conduire à l’instabilité résidentielle et parfois même à l’itinérance.
Le prix des loyers a considérablement augmenté et cette croissance se poursuit dans les Laurentides. Sur les 25 villes et secteurs ayant subi des hausses plus importantes en matière de logement en 2022, cinq sont sur notre territoire : Blainville, Lachute, Saint-Jérôme, Sainte-Thérèse et Terrebonne (4 MRC sur 7). Il est impératif de trouver des solutions afin de venir en aide à toutes les personnes en situation de crise de logement qui sont de plus en plus nombreuses chaque année. C’est pour toutes ces raisons que Centraide Laurentides a investi, en 2023, un montant de 50 000 $ afin de soutenir les partenaires locaux dans leur accompagnement auprès des personnes affectées.
Ce fonds a pour objectif de servir de levier financier afin de supporter les diverses stratégies, actions et solutions des comités logements, via les organismes mandataires désignés et selon les réalités propres à chaque territoire. Il apporte une aide concrète et facile à effectuer pour agir directement et à court terme auprès des individus et des ménages touchés par la crise du logement.
À la lecture des résultats de l’an dernier, la pertinence du Fonds d’urgence logement a été amplement démontrée par le nombre d’individus touchés et les actions réalisées dans chaque territoire :
- Plus de 924 ménages / familles aidées entre le 1 mai et le 1 novembre 2022 (aide financière ou autre).
- De ce nombre, près de 450 ménages / familles sont maintenant en situation de stabilité de logement.
- Une plus grande collaboration et coordination entre les acteurs concernés – Villes, Office municipal d’habitation (OMH), organismes communautaires, Service d’aide à la recherche de logement (SARL)
- Certains partenaires ont créé des centres d’appels centralisés (MRC de Deux-Montagnes, Mirabel et MRC de la Rivière-du-Nord), d’autres ont opté pour soutenir directement et financièrement les ménages touchés (Terrebonne, MRC Thérèse-De Blainville et MRC des Pays-d’en-Haut). La MRC d’Argenteuil a fait les deux grâce à la collaboration de différents partenaires.
Le Fonds d’urgence logement permet de faire la différence dans l’accessibilité au logement pour de nombreux ménages en situation de vulnérabilité. Concrètement, les fonds peuvent être utilisés pour assurer les premiers mois de loyers des ménages, leur permettant ainsi d’accéder à un logement. Relocalisation, entreposage de meubles, déménagement, achat de meubles essentiels et hébergement temporaire à l’hôtel sont d’autres exemples de soutien direct offert.
N’attendez pas le 1er juillet ! Voici quelques trucs qui peuvent vous aider si vous avez de la difficulté à vous trouver un logement :
- Faites appel à votre réseau (parents, amis, connaissances, collègues de travail, etc.) afin de les informer que vous cherchez un logement. Vous pouvez également utilisez les platesformes Facebook, Kijiji, Les Pacs, etc.) pour afficher vos besoins ou consulter les journaux locaux dans la section petites annonces.
- Faites le tour du quartier que vous ciblez en voiture, en vélo ou à pied afin de repérer les immeubles portant des affiches « À LOUER ».
- Vérifiez dans votre réseau si certains parents ou amis pourraient vous loger temporairement.
- Élargissez le périmètre de vos recherches de logement.
- Pensez à un chalet ou vérifiez auprès des terrains de camping pour une maison mobile, une roulotte, etc.
- Si vous êtes accompagné par un intervenant d’un organisme ou du CLSC, informez-le et demandez de l’aide dans votre recherche de logement.
- Prévoyez louer un espace d’entreposage ou encore louez un conteneur (vérifiez les règlements municipaux pour leur installation) pour entreposer vos meubles durant vos recherches de logement.
- Demandez à votre propriétaire de prolonger votre bail de quelques semaines, voire de quelques mois.
Déménager peut-être stressant. Le Centre de référence 211 est disponible par Internet sur tout le territoire, et par téléphone dans les Basses-Laurentides, pour les personnes qui auraient besoin de recevoir de l’aide et ne savent pas par où commencer n’y a qui s’adresser.